lundi 29 février 2016

The archivists

Un très beau site inspirant qui présente et met en valeur par de très belles photographies, les lieux de vie d'amoureux de lecture ! Un régal pour les yeux qui n'omet pas de proposer les coups de coeur lecture des hôtes de ces livres !

 


dimanche 28 février 2016

Le secret du mari - Liane Moriarty


Cécilia Fitzpatrick est une parfaite maîtresse de maison. Elle gère d'une main de maître son intérieur et l'éducation de ses trois filles, excelle dans son activité de démonstratrice Tupperware, participe activement à la vie de l'école de ses filles et a un mari parfait !

Tess O'Leary est épanouie elle aussi : un fils adorable, une vie de couple tranquille et un job dans la petite entreprise qu'elle a créée avec sa cousine et son mari, jusqu'à ce que son mari et sa cousine lui annoncent que.........

Connor Whitby est prof de sport dans l'école des filles de Cécilia et bientôt du fils de Tess. Avec sa thérapeute, il tente de soigner les troubles psychologiques hérités de traumatismes passés.

Rachel Crowley a un passé tragique mais a repris goût à la vie depuis la naissance de son petit-fils Jacob, jusqu'à ce que son fils et sa belle-fille lui annoncent que........

Tout ce petit monde va voir son destin bouleversé par un drame survenu une trentaine d'années plus tôt dans cette petite communauté d'un paisible quartier de Sidney.

Le secret du mari est révélé relativement tôt dans l'histoire, et cela peut surprendre. Pourtant, ce terrible secret va nous transporter jusqu'à un dénouement auquel on ne s'attend pas forcément, et à un épilogue un peu philosophique sur le destin, qui laisse à réfléchir... 
Et nous, quel aurait été notre destin si à un moment de notre vie nous avions fait un autre choix ?


Le secret du mari - Liane Moriarty
Albin Michel - 411 pages

samedi 27 février 2016

Lecture touristique...

.... pour un prochain séjour dans la ville de Mozart, Klimt, Mahler, Schubert, Strauss, Zweig.... et Sissi !
Quelques jours placés sous le signe du romantisme, de l'architecture, de la musique, de l'art et de la littérature, avec entre autres au programme, un concert de l'orchestre philharmonique de Vienne au Musikverein. De beaux moments en perspective !


jeudi 25 février 2016

Le Paris de Sartre et Beauvoir - Jean-Luc Moreau

Une biographie de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ayant pour fil conducteur les lieux parisiens qu'ils ont fréquentés et ceux qu'ils ont habités. L'essentiel de leur vie et les événements qui l'ont jalonnée sont là, illustrés de très belles photographies en noir et blanc des deux écrivains (dont celles de Robert Doisneau et Willy Ronis) et de ces lieux qui sont pour la plupart devenus mythiques à Paris.

Un document bien intéressant pour qui aime, comme moi, ces deux grandes figures de la littérature.





lundi 22 février 2016

Portugal - Cyril Pedrosa


Simon Muchat, jeune dessinateur vivant en couple avec Claire, semble depuis quelques temps flotter dans sa vie. Panne d'inspiration, envie de rien, flegme, tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée finissent par lasser sa compagne qui le souhaiterait plus investit dans la construction de leur avenir et le quitte. Curieusement, cela ne semble pas toucher Simon qui a vraiment l'air de ne plus savoir où il en est et de se chercher. Un bref séjour professionnel au Portugal, d'où sa famille est originaire, puis l'invitation au mariage d'une cousine le plongent sur les traces de ses racines. Au seuil d'un tournant dans sa vie, il décide de s'installer quelques temps au Portugal pour en savoir plus sur Abel, ce grand-père mystérieux dont il ignore tout, et pour partir à la rencontre de ses cousins qu'il n'a pas vus depuis son enfance.

Un roman graphique de près de 300 pages haut en couleur, simple et tendre, sur les racines, la filiation, la nostalgie et la recherche d'identité, saupoudrée de dialogues en portugais qui illuminent l'histoire.




vendredi 19 février 2016

Charlotte - David Foenkinos




C'est en prose et avec des phrases très courtes que David Foenkinos retrace la biographie de Charlotte Salomon, artiste au destin tragique. Le suicide est devenu en quelque sorte une habitude familiale, notamment pour les femmes, mais on se garde bien d'en informer la petite Charlotte alors âgée de 9 ans que sa maman s'est défenestrée. Surprotégée par sa grand-mère maternelle, par son père puis par la seconde épouse de celui-ci, Charlotte grandit dans l'Allemagne des années 30 et devient une jeune fille solitaire qui se découvre une passion pour le dessin. Mais Charlotte est juive et la menace nazie approche à grands pas. Fuite, exil, déportation... la famille va encore devoir traverser les drames. Mais Charlotte tient bon, encouragée par ses proches à persévérer dans la peinture, une peinture moderne, innovante et largement autobiographique intégrant la poésie. Afin d'échapper à l'ennemi, elle est envoyée chez ses grands-parents dans le sud de la France. C'est là que le déclic se produit : elle a véritablement quelque chose à faire de ce talent, mais elle doit faire vite...

Un roman particulièrement émouvant sur cette artiste peu connue et morte prématurément à 26 ans. Le portrait touchant d'une femme exceptionnelle dépeint avec poésie par un David Foenkinos passionné par le destin tragique de cette artiste depuis de nombreuses années, au point d'en faire un véritable sujet de recherche.

"Il y a peu de temps, je suis tombé sur un texte de Jonathan Safran Foer.
Je ne connais pas vraiment cet auteur.
Mais j'éprouve une sympathie un peu idiote pour lui.
Car nous sommes parfois collés dans les rayonnages.
On se crée des liens comme on peut.
Une autre version de la théorie du bon voisinage.
Il raconte le choc que fut pour lui la découverte de Charlotte.
C'était à Amsterdam.
Tombé sur elle par hasard, lui aussi.
Il évoque le rendez-vous important qu'il avait ce jour-là
Et qui s'est littéralement échappé de sa mémoire.
Je suis ressorti dans le même état d'esprit.
Plus rien n'avait d'importance.
C'est tellement rare cette sensation d'être envahi totalement.
J'étais un pays occupé.
Les jours ont passé sans que rien ne vienne altérer cette sensation.

Pendant des années, j'ai pris des notes.
J'ai parcouru son oeuvre sans cesse.
J'ai cité ou évoqué Charlotte dans plusieurs de mes romans.
J'ai tenté décrire ce livre tant de fois..."





Charlotte - David Foenkinos
Gallimard - 221 pages

mardi 16 février 2016

En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis


Alors qu'Histoire de la violence vient d'être récemment publié, je me suis enfin décidée à lire le premier roman d'Edouard Louis. Ce livre, bien qu'étant paru sous le genre "roman" et sensé donc être une fiction, semble largement autobiographique et nous plonge dans la misère sociale et culturelle du Nord de la France. Ce serait presque une étude de moeurs : l'auteur, sous son vrai nom Eddy Bellegueule, nous livre sans chichis ni tabous, son enfance et son adolescence au sein d'une famille défavorisée, mais pas que. Il aborde surtout le délicat sujet de son homosexualité dont il a eu conscience relativement jeune et qui lui a valu moqueries et violences quotidiennes, y compris au sein de sa propre famille dans laquelle les hommes sont de gros durs et certainement pas des pédés. Mais Eddy n'est pas un garçon comme les autres. Il encaisse les coups, digère les injures, se remet en question, analyse son comportement, teste sa sexualité pour finalement faire le choix de n'être que lui et de fuir cette vie qui ne pourra être la sienne...

Un roman touchant mais parfois dur, un peu trash sur la fin mais qui dépeint tellement cette triste réalité qu'est la misère sociale qu'on ne peut qu'en être bouleversé. On sent bien, sous la plume de l'auteur, qu'il a effectivement, de grandes et belles choses à réaliser et qu'il a bien fait de fuir cet environnement. On ne peut s'empêcher de penser "au moins un qui s'en est sorti" ! Ce qui m'a frappé dans ce récit, c'est qu'il se déroule dans les années 1990-2000 mais l'absence de modernité est si prégnante que l'on se croirait dans les années 70 !

Extraits :

"Plusieurs fois par mois, ma mère m'autorisait à ne pas y aller [au collège] afin que je puisse la suppléer dans ses tâches ménagères Demain tu vas pas à l'école mais tu m'aides à nettoyer la maison, parce que j'en ai marre d'astiquer tout le temps, de tout faire ici. J'en ai marre d'être l'esclave dans cette baraque. Elle m'autorisait à ne pas y aller si j'aidais mon père à couper du bois pour l'hiver et à stocker les bûches dans un hangar conçu spécialement à cet effet par lui et mon oncle [...]

"[...] La gêne qu'éprouvait ma mère (je dis la gêne pour ne pas répéter une fois de plus la honte, mais c'est bien ce dont il s'agissait) quand je lui demandais pourquoi elle et mon père ne mettaient pas de moquette sur le sol Tu sais on aimerait bien mettre de la moquette, on va peut-être le faire. C'était faux. Mes parents n'avaient pas les moyens de l'acheter, ni même l'envie de le faire. L'impossibilité de le faire empêchait la possibilité de le vouloir, qui à son tour fermait les possibles. Ma mère était enfermée dans ce cercle qui la maintenait dans l'incapacité d'agir sur elle-même et sur le monde qui l'entourait [...]"


En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis
Seuil - 220 pages

dimanche 14 février 2016

Ma bibliothèque. Lire, écrire, transmettre - Cécile Ladjali



Un livre dans lequel l'auteure fait l'inventaire de sa bibliothèque, dressant dans un premier temps, et de façon presque clinique, un portrait de ses rayonnages et expliquant la manière dont sont classés les ouvrages sur ce grand mur dont la porte d'entrée forme une arche, et avec, pour seul moyen d'atteindre les livres les plus hauts, un escabeau entortillé de lierre ! Les grands classiques occupent une place privilégiée dans cet inventaire qui se transforme peu à peu en une étude ciselée et précise de la lecture, de la manière de l'appréhender et d'en transmettre l'amour. Cécile Ladjali brosse également le portrait de nombreux auteurs en confrontant leurs écrits à l'approche de la lecture que l'on peut en faire. Petit à petit, elle bascule sur l'écriture, la méthodologie utilisée pour accoucher d'un livre et l'importance de l'épistolaire dans la vie. Enfin, elle aborde le virage de la modernité avec la place de la lecture et de l'écriture dans les nouvelles technologies, oscillant entre l'inéluctabilité du changement dans l'avènement du "tout-connecté" et la nostalgie du papier et du stylo !

Un essai très intéressant et fort bien construit pour tout amoureux de la lecture !

Extraits :

"[...]Il a placé en épigraphe cette phrase de Sylvia Plath qu'il avait calligraphiée au marqueur noir sur les murs de ma bibliothèque il y a quelques années déjà : "Ecrire est un acte religieux : une manière d'ordonner, corriger, réapprendre et réaimer les gens et le monde, tels qu'ils sont et pourraient être."

"Ma bibliothèque est ce catalogue non raisonné regroupant des auteurs que la critique passe son temps à classer et que mes relectures déclassent continuellement."

"Heureusement, à la même époque, le rapport que j'entretenais avec la bibliothèque de la Sorbonne était moins douloureux. J'y accédais en empruntant le grand escalier de marbre qui se faufilait entre les amphithéâtres Descartes et Guizot. Arrivée au premier étage, sous les yeux des allégories du Rêve et de la Science, tandis que le très édifiant Chant des Muses éveillant l'âme humaine annonçait ce que j'allais trouver une fois la porte poussée, je passais le guichet pour pénétrer dans la grande salle de lecture, flanquée de quinze croisées donnant sur la cour d'honneur. Toutes les légendes y trouvaient leur écrin : un décor moiré, vert-de-gris, un décor de roman. Au centre se trouvait le bureau des appariteurs et sur la droite trônait la présidence de salle. Le parquet craquait, il planait une odeur de papier et de poussière mêlés. Un je-ne-sais-quoi évoquant la myrrhe. Afin de commander un livre, il fallait recourir à des fiches cartonnées, le catalogue n'étant pas encore informatisé. La rêverie commençait très certainement avec la contemplation des calligraphies merveilleuses, commises par les petites mains des bibliothécaires qui avaient rempli ces fiches à l'encre bleu pétrole : Cote. Nom de l'auteur. Titre de l'ouvrage. Editeur. Année de publication. Format. Nombre de pages. A la faveur des opalines, je lisais des heures entières sous les plafonds céladon, souriant aux mines sévères des cariatides, sensibles aux imprécations mythologiques des fresques."

"[...]je reconnaissais les sortilèges qui ont fait les très riches heures de la bibliothèque. Son odeur, sa lumière, douce invite à l'étude, et surtout son silence éloquent. Ils parlaient tous dans le cadre des grandes fresques : François Ier et l'imprimeur Estienne. Richelieu consultant les plans avec son architecte. Les étudiants, plume piquée à l'esbroufe, qui donnait aux silhouettes rouges ou noires des allures faustiennes. Ils toisaient, ces jeunes gens, les bustes marmoréens des conservateurs qui veillaient sous le grand plafond où volent les allégories réunies de la Poésie et de la Science. En son syncrétisme aride, l'esprit du lieu était là. Il y eut les mots inscrits dans le marbre, ceux tracés à l'encre verte par les moines copistes, puis ceux confiés au vélin des in-quarto. A présent, ils courent, les mots, sur les écrans de cristaux liquides. Mais les fables sont toujours les mêmes, comme les lecteurs, amoureux immuables, installés dans leur dévotion. Celle vouée aux signes, pourvoyeurs de l'intelligence et de la beauté."

Ma bibliothèque. Lire, écrire, transmettre - Cécile Ladjali
Seuil - 213 pages

samedi 13 février 2016

P.A.L...

Entre les prêts des copines-collègues-maman, et les emprunts médiathèque, je me retrouve à devoir lire cette pile rapidement. Voilà, voilà !


vendredi 12 février 2016

Paris maléfices - Jean-Pierre Pécau & D. Dim



La malédiction de la Tour Saint-Jacques et L'or du millième matin sont les deux premiers tomes de la série BD Paris maléfices, uchronie des mystères et légendes de la Ville Lumière, Paris.

Le premier tome met en scène la Tour Saint-Jacques, érigée dans le premier square de Paris dans le 4ème arrondissement. Quatre statues (lion, aigle, taureau et ange) ont été placées aux angles de la tour de manière très symbolique. Aussi, lorsque les statues sont déposées pour être nettoyées puis mal repositionnées, une malédiction s'abat sur Paris. Les agents du Bureau des Affaires Publiques, brigade créée par Clémenceau, conscient que les affaires criminelles qu'ils ont sur les bras n'ont rien à voir avec quelque chose d'ordinaire, vont faire appel à un jeune spécialiste des sciences occultes, Victor. Nous voici plongés au coeur de leur enquête, dans les mystères de Paris...

Nous retrouvons nos enquêteurs dans le deuxième tome où il est question de la pierre philosophale, d'alchimie, d'or pur, de réincarnation, des mystères de Notre Dame, des cadenas du Pont des Arts qui ne sont pas là par hasard, mais aussi de l'allégorie de la Seine qui prend forme féminine et veut se venger de la mort de sa "soeur" la Bièvre, rivière aujourd'hui disparue...

Une série ésotérique, fantastique, joliment dessinée et qui reprend de réelles légendes pour les faire vivre aujourd'hui !

Un troisième tome est apparemment en cours de création !



mercredi 10 février 2016

Paris est une fête - Ernest Hemingway


Quand Ernest Hemingway chronique les souvenirs des ses années d'apprenti-écrivain bohême et sans le sou et nous plonge dans le Paris des années 20, cela donne un livre qui porte bien son titre ! De ses virées à La Closerie des lilas qui fut son QG à la librairie Shakespeare & Company où la première fois qu'il y rencontra Sylvia Beach, celle-ci lui fit confiance et lui permit de repartir sans payer les ouvrages qu'il avait pris, en passant par son amitié avec Scott Fitzgerald et son épouse Zelda, Hemingway croque la vie et distille ses petites vignettes truculentes ! Un hymne à Paris, à la vie, à l'amitié et à l'épicurisme et une lecture qui fait beaucoup de bien. J'ai particulièrement aimé deux chapitres très cocasses, l'un sur la décision d'Hem de se laisser pousser les cheveux comme sa femme, s'ensuit une incroyable discussion sur la meilleure façon d'avoir les cheveux qui poussent ! L'autre sur la manière dont son jeune fils Bumby se comporte dans un bar de Saint-Michel en présence de Fitzgerald !

"Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein.
De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue." C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue."


Paris est une fête - Ernest Hemingway
Folio - 435 pages


lundi 8 février 2016

Un doux pardon - Lori Nelson Spielman


Hannah Farr a tout pour être heureuse : elle est la présentatrice vedette d'un show télévisé de la Nouvelle-Orléans qui cartonne, son compagnon n'est autre que le maire de la ville, elle vit dans un bel appartement, bref, tout lui sourit... Enfin presque ! Une petite ombre subsiste à cet idyllique tableau : elle aimerait bien que Michaël lui fasse une belle demande en mariage, mais ce dernier lui a promis d'y penser un peu plus tard, lorsque sa fille Abby serait à l'université. La vie s'écoule ainsi sous le ciel de Louisiane jusqu'à ce qu'une étrange histoire de pierres du pardon resurgisse d'un tiroir d'Hannah. Une sorte de chaîne du pardon, créée par Fiona, dont Hannah fut le souffre-douleur à l'école. Cette mode des pierres semble rencontrer un beau succès et Hannah envisage d'y consacrer une de ses émissions, mieux, elle propose l'idée à une chaîne de Chicago qui envisage de la débaucher. C'est alors qu'elle se laisse prendre au piège par ses supérieurs et va avouer en direct à la télévision ce pourquoi elle souhaiterait obtenir le pardon, la faisant replonger dans un passé qu'elle avait pris soin d'oublier. Cette révélation risque bien de lui faire tout perdre... ou alors, tout gagner, qui sait ? ...


Un doux pardon - Lori Nelson Spielman
Cherche Midi - 435 pages

samedi 6 février 2016

Mon Blook !




Le livre de mon blog ! 5 années de chroniques littéraires compilées en 400 pages d'un beau livre au papier glacé. Cela me fait un bel objet et une trace sur papier de mes écrits !



jeudi 4 février 2016

Evincée !

Boulée de ces 3 prix des lecteurs pour cette année :




Tant pis, j'ai eu Gallimard, c'est déjà bien ! Allez, je retenterai l'année prochaine !

Pablo - Clément Oubrerie & Julie Birmant


Une série BD biographique très intéressante pour découvrir la vie de Pablo Picasso, de ses débuts d'artiste bohème un peu fou à Montmartre, à la découverte de son style qui fera sa gloire. L'occasion d'y rencontrer celles et ceux qui croiseront sa route : Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Henri Matisse, mais aussi Gertrude Stein, George Braque, le Douanier Rousseau, ainsi que celle qui fut sa muse durant toute cette période : Fernande.

Un récit de vie tournoyant et romanesque joliment raconté et illustré !


Tome 1 : Max Jacob
Tome 2 : Apollinaire
Tome 3 : Matisse
Tome 4 : Picasso
Clément Oubrerie et Julie Birmant - Dargaud

lundi 1 février 2016

La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry (arriva le mardi) - Rachel Joyce


Harold et Maureen sont retraités et vivent une existence tranquille, voire insipide, dans le Sud-Ouest du Royaume-Uni. Ils n'ont visiblement plus grand-chose à se dire et leur grand fils unique semble faire sa vie tout en distillant quelque nouvelle sporadique à sa mère... Harold n'a jamais été un père présent... Comme le fut son propre père. Ainsi s'écoule la vie du côté de Kingsbridge, jusqu'au jour où Harold va recevoir une lettre de son ancienne collègue Queenie Hennessy. Celle-ci, atteinte d'un cancer incurable se meurt dans un centre de soins palliatifs du nord du pays et tenait à lui écrire un dernier mot. Alors qu'il s'en va poster une banale lettre d'encouragement, Harold va croiser la route d'une jeune vendeuse de station service qui lui affirme que sa foi en la guérison lui a permis de sauver sa tante mourante. 
Harold va alors prendre une incroyable décision : sous prétexte qu'elle a autrefois fait un geste incroyable pour lui, et pour l'en remercier, il décide de parcourir à pied la distance qui le sépare de Queenie, soit près de 800 kilomètres, lui enjoignant de l'attendre et de rester en vie durant tout son pèlerinage. Parti sans téléphone, sans bagage et sans équipement, juste chaussé de chaussures bateau, il entreprend ce pari fou qui lui permettra de revenir sur ses souvenirs de famille, de méditer sur la vie qu'il a eue, de se remémorer tout ce qu'il a raté avec son fils et de réaliser une véritable introspection sur lui-même. 
Ce vieil homme affable et insignifiant semblant tout avoir raté dans sa vie parviendra-t-il à atteindre son but ? Queenie l'attendra-t-elle ? Et comment réagira sa femme Maureen ? Et David son fils ?

Une histoire de réflexion, d'acceptation, de rédemption, de pardon... L'histoire extrêmement touchante d'un homme qui au crépuscule de sa vie revient sur son passé et remet tout en question. Un roman profond sur les rapports humains et dont la fin m'a complètement bouleversée !


"Les deux hommes restèrent ainsi quelques instants sans parler, jusqu'à ce qu'Harold sourie, soudain léger. Il comprenait que dans sa marche pour racheter les fautes qu'il avait commises, il y avait un autre voyage pour accepter les bizarreries d'autrui. Les gens se sentiraient libres de parler et il était libre de les écouter. D'emporter un peu d'eux-mêmes en les quittant. Il avait négligé tant de choses qu'il devait ce petit geste de générosité à Queenie et au passé."

"Il visita la cathédrale et s'assit dans la lumière froide qui se déversait sur lui. Il se souvenait que des siècles auparavant, des hommes avaient construit des églises, des ponts et des navires qui, à bien y réfléchir, étaient autant d'actes de foi et de folie. Discrètement, il se mit à genoux et sollicita une protection pour ceux qu'il avait laissés derrière lui et ceux qu'il allait rencontrer. Il demanda qu'on lui donne la volonté de poursuivre sa route. Et il s'excusa de n'être pas croyant."



La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry - Rachel Joyce
Pocket - 405 pages

Septembre en t'attendant - Alissa Torres


Alissa est enceinte de 7 mois lorsque survient l'attaque du 11 septembre 2001... Son mari qui vient de décrocher un emploi entame sa deuxième journée de travail dans l'une des tours du World Trade Center.
Il ne reviendra pas.

Après la sidération et l'incompréhension, vient pour Alissa, le temps du deuil. Mais alors qu'elle doit rester forte et debout pour l'enfant à naître, la voici confrontée aux méandres des démarches administratives pour récupérer le "corps" de son époux, organiser les obsèques et se battre pour obtenir dédommagements et indemnités. Son mari étant de nationalité colombienne et n'ayant visiblement pas encore signer son contrat de travail définitif, tout devient compliqué pour Alissa. Sans parler des différences de traitement dans l'indemnisation des victimes et des nombreux couacs au sein des organisations d'aide. C'est dans ces conditions improbables que naîtra son petit garçon Joshua, avec lequel elle va se reconstruire...

C'est sa propre histoire, mise en images par Sungyoon Choi, qu'Alissa Torres raconte ici. Elle revient avec pudeur et simplicité sur ce terrible drame qui l'a touchée alors qu'une vie de famille s'annonçait heureuse pour ce jeune couple sans histoire. La narration est ponctuée de ses souvenirs avec son mari Eddie, ainsi que des retours sur l'enfance du jeune colombien.

Factuel mais touchant.


Septembre en t'attendant - Alissa Torres
Casterman écritures