mardi 1 novembre 2016

La fille du train - Paula Hawkins


Rachel prend tous les jours le même train du matin pour se rendre à son travail à Londres. Puis elle prend tous les jours le même train du soir pour rentrer en banlieue où elle vit en colocation avec une amie. Mais en fait, Rachel ment, elle a perdu son travail et bois exagérément. Ses frasques alcoolisées commencent à lasser sa colocataire qui accepte cependant de la dépanner. Rachel continue pourtant à faire inlassablement ces aller-retour car de son wagon, elle peut chaque jour observer la vie d'un couple qu'elle surnomme Jess et Jason. Ils semblent heureux, comme elle autrefois avec son mari, avant qu'il ne la quitte pour construire une vie de famille avec une autre femme. Un jour, Rachel s'aperçoit qu'un autre homme est avec Jess et son attitude est sans ambigüité... Le choc saisit Rachel lorsque quelques jours plus tard, elle voit dans le journal, le portrait de Jess qui s'appelle en réalité Megan. La jeune femme a mystérieusement disparu et Rachel va mettre son nez dans l'enquête.

Ce thriller a fait grand bruit lors de sa sortie et a semble-t-il eu un beau succès. Personnellement, je n'ai pas aimé. Tout était à mon goût trop convenu, trop prévisible, un peu tiré par les cheveux et partant dans tous les sens. Je n'ai pas compris l'engouement autour de ce premier roman. Pareillement, lorsque j'ai vu la bande-annonce de son adaptation récemment sortie, cela ne m'a pas du tout donné envie de le voir et d'ailleurs, les critiques que je lis jusqu'à présent dans la presse ne sont pas élogieuses...


La fille du train - Paula Hawkins
Sonatine - 379 pages

Le dompteur de lions - Camilla Läckberg

Suède

 
Alors qu'un froid polaire s'est étendu sur Fjällbacka, un automobiliste percute une jeune fille subitement surgie de la forêt. Le choc lui sera fatal, mais ce qui intriguera la police puis le rapport d'autopsie, c'est que cette jeune fille n'a plus d'yeux ni langue et les tympans percés. Quelqu'un a voulu la réduire au silence et à l'obscurité et l'empêcher de parler. Son identité est vite établie, il s'agit de Victoria, disparue depuis quelques mois. Sa réapparition malheureusement tragique relance le mystère des autres jeunes filles disparues dans la région depuis plusieurs années. Patrick et son équipe vont mener l'enquête notamment auprès de la famille de Victoria qui ne lui semble pas blanche comme neige...
Tandis que son inspecteur de mari enquête, Erica un livre la menant à interviewer une femme incarcérée depuis trente ans pour avoir tué son mari qui fut dompteur de lions. Là encore, un mystère semble entourer cette affaire de famille...

Où l'on retrouve avec plaisir Patrick et Erica qui mènent leurs enquêtes en parallèle tout en gérant une vie de famille souvent bousculée ! La lecture d'un Camilla Läckberg reste toujours un bon moment de détente et le scénario est toujours rondement mené !


Le dompteur de lions - Camilla Läckberg
Actes Sud Actes Noirs - 388 pages

jeudi 29 septembre 2016

Le livre des Baltimore - Joël Dicker

Etats-Unis


Nous avions laissé Marcus Goldman sur l'épilogue de l'affaire Harry Québert, nous le retrouvons devenu auteur à succès dont les oeuvres sont mêmes portées au cinéma. Alors qu'il travaille sur un nouveau roman, et à la faveur de retrouvailles inattendues avec son ancien amour, Marcus va nous plonger dans ses souvenirs d'enfance et plus précisément dans les souvenirs familiaux et la vie des Goldman de Baltimore, une branche de sa famille qu'il admire et envie. C'est avec son cousin Hillel et Woody, le garçon sauvé de la rue et adopté par son oncle et sa tante que Marcus va grandir, découvrir la vie et faire face aux drames et secrets de famille.

Après le succès de La vérité sur l'affaire Harry Québert, on l'attendais au tournant Joël Dicker ! Après un premier coup de maître, je trouve qu'il transforme parfaitement l'essai avec ce deuxième roman qui m'a transportée. Une histoire de famille rondement ficelée !


Le livre des Baltimore - Joël Dicker
476 pages - Editions de Fallois

samedi 10 septembre 2016

mercredi 24 août 2016

Reprendre des études !



Je vais devoir cette année, faire une croix sur la Rentrée Littéraire ainsi que sur mes Piles et Listes à Lire !
Je vais en effet réaliser un vieux rêve de jeunesse... J'ai candidaté à la 3ème année de Licence de Lettres Modernes mineure Littérature Générale Comparée de la Sorbonne et j'ai eu l'immense surprise mais surtout la joie d'y être admise ! Cette année 2016/2017 sera donc consacrée à l'étude des oeuvres et textes du programme et à potasser des cours dont la diversité et l'intérêt m'enthousiasment ! Les enseignements se font à distance, c'est le côté pratique, mais j'imagine que cela va me demander énormément de travail personnel et de la persévérance, c'est un sacré challenge pour mes petits neurones bientôt quinquagénaires mais un défi qui me plait. Peu m'importe si je ne valide pas le diplôme à la fin de l'année, j'aurais de toute façon acquis de nombreuses connaissances dans un domaine qui me passionne.

Je tâcherai toutefois de ne pas laisser mon blog en souffrance mais en profiterai justement pour évoquer les lectures et études réalisées et vous raconter ce périple littéraire et intellectuel qui m'attend !

La photo n'évoque qu'une petite partie de la bibliographie du programme !

dimanche 21 août 2016

C'est reparti !


J'ai laissé mon blog à l'abandon durant les vacances mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas lu ! 
Je reviendrai tout bientôt avec les chroniques des mes lectures d'été, en espérant que je réussisse à les chroniquer à froid car j'aime bien relayer mes impressions dès la lecture terminée, et j'avoue avoir lu tout l'été sans prendre de notes !

A bientôt donc !

mercredi 27 juillet 2016

Temps glaciaires - Fred Vargas


Des meurtres déguisés en suicides et ayant pour signature le dessin de deux guillotines superposées (l'ancien et le nouveau modèle), et voici notre commissaire Adamsberg et son acolyte Danglard lancés sur ce qui peut bien relier ces meurtres entre eux. C'est alors qu'une double énigme se présente. Quelle direction prendre, celle de l'Islande ou celle de cette curieuse association constituée de 700 adeptes de Robespierre ?  C'est donc entre les terres glacées d'Islande et l'Histoire de la révolution française que l'enquête va nous mener, sous la plume mordante et affutée de Fred Vargas qui n'a pas son pareil pour nous emporter dans ce polar rondement construit, à l'humour grinçant et à l'écriture époustouflante. Du grand Vargas ou l'art de perdre le lecteur sur des sentiers improbables qui finiront par converger...


Temps glaciaires - Fred Vargas
Flammarion - 490 pages

lundi 18 juillet 2016

Les gens heureux lisent et boivent du café / La vie est facile, ne t'inquiètes pas - Agnès Martin-Lugand


Quand son mari Colin et sa fille Clara meurent dans un accident, c'est toute raison de vivre qui s'échappe de Diane. Un après le drame, elle se laisse encore aller, ne devant probablement sa survie qu'à Félix, son meilleur ami qui la soutient et la porte à bout de bras dans cette épreuve. Alors qu'un soir de désespoir comme les autres, il tente de la sortir de son marasme en lui suggérant de partir en vacances, Diane va le surprendre en acceptant, mais à deux conditions : partir seule et aller en Irlande, là où Colin avait toujours rêver d'aller. Peu habituée à devoir se débrouiller dans la vie, Diane s'installe dans un joli cottage à Mullrany, laissant à Félix le soin de s'occuper du café littéraire dont ils sont associés, Les gens... Diane va découvrir la vie rude mais franche et sincère de ces irlandais du bord de mer, et son monde va être bousculé par ces caractères forts qui lui font redécouvrir l'amitié, l'amour mais aussi la haine et la colère. Et si cette expérience lui permettait de reprendre pied et goût à la vie ?

Dans La vie est facile, ne t'inquiètes pas, nous retrouvons tous les personnages du premier opus. Après avoir passé un an en Irlande, Diane est de retour à Paris et décide de se réapproprier son café littéraire dont ses parents étaient jusqu'alors propriétaires. Elle semble avoir renouer avec la sérénité, mais une rencontre inattendue et une nouvelle à laquelle elle ne s'attendait pas vont à nouveau troubler son quotidien.


Une lecture fort sympathique et touchante et des personnages attachants, mais cela reste néanmoins très convenu et prévisible sous une plume relativement simple. Je m'attendais à ce que la vie du café littéraire et la lecture en général soient largement évoqués mais il n'en est rien et j'ai cru mourir intoxiquée tant les personnages fumaient cigarette sur cigarette !!! A lire entre deux lectures plus "profondes"... (je pense en revanche que cela peut donner un bon film !).


Les gens heureux lisent et boivent du café - 253 pages
La vie est facile, ne t'inquiètes pas - 315 pages
Agnès Martin-Lugand
Michel Lafon

lundi 11 juillet 2016

En attendant Bojangles - Olivier Bourdeaut

C'est l'histoire d'un petit garçon qui a un papa et une maman pas comme les autres et qui nous raconte son histoire. Ce petit garçon s'interroge déjà tout petit : "je me demande comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents". Au fil de la lecture, on comprend mieux pourquoi il se pose une telle question. Entre un père qui choisit chaque jour un nouveau prénom pour sa femme, une mère qui semble vouée à une éternelle jeunesse, un animal de compagnie prénommé Mademoiselle Superfétatoire qui n'est autre qu'une grue et un ami de la famille qui est Sénateur mais que l'on appelle l'Ordure, il y a de quoi vivre une enfance hors norme, farfelue mais merveilleuse ! Dans cette famille, on n'ouvre pas le courrier, alors il s'entasse dans un coin de l'entrée... On joue aux dames sur le carrelage avec des coussins en guise de pion, on saute sur les canapés, on habille les buffets de lierre pour qu'ils soient plus beaux, on se vouvoie, mais surtout, on attend avec impatience ce moment de la journée où tournera sur la platine, le Mister Bojangles de Nina Simone, morceau sur lequel les parents dansent, virevoltent, voire volent !
Vous l'aurez compris, cette histoire tantôt drôle, tantôt émouvante n'est pas comme les autres. Avec des petits airs à la Vian, elle nous fait entrer dans le quotidien hors norme de cette famille déjantée qui ne fait rien comme tout le monde, mais ne serait-ce pas cela la vie ? Pourtant, une petite faille va apparaître : ce petit grain de sable va-t-il enrayer la jolie machine à bonheur ?

Un énorme coup de coeur pour ce premier roman qui est un véritable coup de maître pour qui aime la littérature de l'absurde. C'est beau, c'est amusant, c'est triste, c'est émouvant, c'est tout à la fois et on en ressort complètement chamboulé !

En attendant Bojangles - Olivier Bourdeaut
Finitude - 160 pages

vendredi 8 juillet 2016

Le mystère Henri Pick - David Foenkinos



Inspiré par l'initiative d'un américain qui décida de créer une bibliothèque de tous les livres refusés par les éditeurs,  un bibliothécaire breton un peu fou se pique lui aussi d'accepter les manuscrits rejetés à condition que leurs auteurs les apportent directement dans sa bibliothèque de Crozon.
Quand Delphine, jeune éditrice brillante découvre cette histoire de livres refusés alors qu'elle est en vacances chez ses parents avec son compagnon lui-même écrivain, elle est si enthousiasmée par l'idée qu'elle passe des heures à la bibliothèque à assouvir sa curiosité. Elle va y découvrir un chef d'oeuvre qu'elle voudra coûte que coûte faire publier, certaine du succès phénoménal que pourrait avoir ce livre ! Elle se lance alors à la recherche de son auteur mais le buzz qui va être créé autour de cet événement va bouleverser la vie de beaucoup de personnes !

Un roman fort sympathique construit comme une enquête et dans lequel David Foenkinos n'hésite pas à ajouter par petites touches, des références et personnages réels. J'ai beaucoup aimé le passage mettant en scène François Busnel pour une édition très spéciale de La Grande Librairie !
Quant au dénouement, on ne s'y attend vraiment pas !!!



Le mystère Henri Pick - David Foenkinos
Gallimard - 286 pages

vendredi 1 juillet 2016

L'arbre du pays Toraja - Philippe Claudel


Voici, encore une fois, un petit bijou de Philippe Claudel !
L'auteur part d'une tradition funéraire tout à fait exceptionnelle, belle, poétique et touchante, pour nous conter le décès de son meilleur ami Eugène et à travers ce bouleversant événement, faire une introspection de sa propre vie... Où comment, par le deuil, trouver un sens à sa vie. Dès les premières lignes, j'ai été happée par l'histoire et n'ai pu lâcher ce roman tendre et émouvant dans lequel l'auteur se livre sans tabous et vogue à travers ses souvenirs. De manière très attachante, il nous convie à ses réflexions sur la vie, la mort, l'amour et nous fait partager ses doutes et interrogations. Un peu ésotérique, un peu philosophique, mais sous une plume simple et belle, L'arbre du pays Toraja est finalement une magnifique ôde à la vie !

Extraits qui m'ont particulièrement touchée parce que j'ai souvent été confrontée à la mort de proches par la maladie et parce que j'ai perdu un enfant :

"Près d'un village du pays Toraja situé dans une clairière, on m'a fait voir un arbre particulier. Remarquable et majestueux, il se dresse dans la forêt à quelques centaines de mètres en contrebas des maisons. C'est une sépulture réservée aux très jeunes enfants venant à mourir au cours des premiers mois. Une cavité est sculptée à même le tronc de l'arbre. On y dépose le petit mort emmailloté d'un linceul. On ferme la tombe ligneuse par un entrelacs de branchages et de tissus. Au fil des ans, lentement, la chair de l'arbre se referme, gardant le corps de l'enfant dans son grand corps à lui, sous son écorce ressoudée. Alors peu à peu commence le voyage qui le fait monter vers les cieux, au rythme patient de la croissance de l'arbre."

"Je me demande à ce propos si la maladie quand elle nous frappe peut être considérée comme une porte que nous lui ouvrons, intentionnellement ou non. En d'autres termes, est-il envisageable que nous tombions malades lorsque nous acceptons de laisser prendre une place de plus en plus grande à la mort, que nous l'invitions en quelque sorte à nous envahir, à s'installer en nous, alors qu'auparavant, nous avions tout fait pour la circonscrire au-delà d'un périmètre qui nous paraissait être le seul champ possible de notre existence  ?"

"Lorsqu'on me demande si j'ai des enfants, je réponds que non, et je dis la vérité. Et si on me demandait si j'ai eu des enfants, je dirais encore une fois que non, et là aussi je dirais la vérité. Mais si on pose la question à Florence, elle répondra que oui, elle a eu une fille, Agathe, mais qu'elle est morte. Qu'elle aurait vint-deux ans désormais. Qu'elle serait une jeune femme. Et Florence dira aussi la vérité, car, contrairement à moi, Florence l'a fait grandir en elle. Comme l'arbre du pays Toraja, elle a continué au fil des années à faire croître son enfant au profond d'elle. Son corps de femme s'est empli de la présence du petit corps mort qu'elle n'a jamais vraiment enterré mais qu'elle a accueilli à demeure, dans sa maison intérieure et dans sa vie, le modelant selon les ages, l'épanouissant en une fillette rieuse puis une jeune fille éternelle et idéale, qui a pris tant de place.


L'arbre du pays Toraja - Philippe Claudel
Stock - 209 pages

Les fiancés de l'hiver (livre 1 La passe-miroir) - Christelle Dabos


La vie s'écoule paisiblement sur l'Arche d'Anima. Ophélie aime à travailler dans son musée, mais sous ses airs gauches et derrière ses grosses lunettes, elle cache un don rare et précieux : elle a le pouvoir de lire les choses... En les touchant, elle peut ressentir et voir ce qui est arrivé à leur(s) propriétaire(s). Mais Ophélie à un autre pouvoir : elle est capable de traverser les miroirs pour se téléporter d'un endroit à l'autre ! Sa douce vie tranquille auprès de sa famille va toutefois lui être arrachée le jour où il est décidé de la marier avec Thorn. Elle devra quitter son Arche chérie pour rejoindre le clan des Dragons sur la Citacielle. Ophélie et Thorn vont d'abord se détester, mais Ophélie fera contre mauvaise fortune bon coeur et, malgré cette nouvelle vie contrainte, fera de son mieux pour s'adapter et accepter son sort. Mais Ophélie est trop curieuse et téméraire et une malencontreuse escapade bouleversera le temps des fiançailles. C'est alors qu'elle va apprendre qu'on n'a pas voulu la marier avec Thorn uniquement pour assurer la descendance du clan... Son précieux don de liseuse n'est pas étranger à ce mariage arrangé...

Un superbe roman jeunesse bourré de fantasy et se déroulant dans un univers qui vous transporte de rêverie en rêverie et entremêle aventure et suspense ! A mettre entre toutes les mains ados... et adultes !

Christelle Dabos a remporté pour ce livre, le prix du premier roman jeunesse Gallimard-RTL-Télérama. Il me tarde d'en lire la suite, Les disparus du Clairdelune.


Les fiancés de l'hiver, livre 1 La passe-miroir - Christelle Dabos
Gallimard Jeunesse - 518 pages

lundi 20 juin 2016

Hollow City - Ransom Riggs

Le deuxième volume de Miss Peregrine et les enfants particuliers


Nous avions laissé les enfants particuliers en plein chaos, livrés à une tempête dantesque et à la merci des Estres qui voulaient enlever Miss Peregrine, l'enfermant dans une cage puisqu'elle s'était transformée en faucon !
Grâce à leur courage et à leurs particularités respectives, ils ont réussi à arracher Peregrine Faucon des griffes des Estres et à se sauver dans des barques de fortune. C'est là que nous les retrouvons dans ce deuxième tome où ils vont tenter de trouver une autre ombrune pouvant redonner à Miss Peregrine sa forme humaine. Les Estres lui ont en effet jeté un sort afin qu'elle reste faucon. Mais le temps presse car une ombrune qui reste trop longtemps sous sa forme animale finit par être entièrement possédée par l'animal et ne plus pouvoir recouvrer forme humaine. De boucle temporelle en voyages dans le temps, fuyant Estres et Sépulcreux, sous les bombardements du Londres de 1940, les enfants vont, d'énigme en énigme chercher le chemin qui les mènera à celle qui pourra les aider. Leur chemin croisera d'étranges animaux, d'autres particuliers, des gens du voyage et des forains...

Ce deuxième tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers est encore plus virevoltant que le premier ! On ne peut pas le lâcher ! Aucun temps mort dans les aventures de ce petit groupe d'enfants intrépides et courageux dont l'unique objectif est de sauver leur ombrune mais par-dessus tout de préserver leur propre condition de "particulier"...

J'apprécie volontiers la lecture d'un bon roman jeunesse de temps en temps, et j'attends avec impatience de pouvoir lire le troisième tome "La bibliothèque des âmes" !


Hollow City - Ransom Riggs
Bayard Jeunesse - 502 pages

samedi 18 juin 2016

Plongée dans la littérature autrichienne

J'ai déjà lu tout Stefan Zweig, c'était bien avant de nourrir ce blog, d'où l'absence de chroniques sur ses oeuvres (mais je pense que je vais prochainement relire Le monde d'hier) et je vais maintenant partir à l'assaut du monument de Robert Musil et découvrir Joseph Roth et Arthur Schnitzler ! Un beau paquet de pages en perspectives !


mercredi 15 juin 2016

Gaston Gallimard, un demi-siècle d'édition - Pierre Assouline


Nous lisons les livres, mais savons-nous ce qui se passe avant qu'un livre n'arrive entre nos mains ? Ou plutôt, savons-nous tout ce qui se passait chez Grasset, Julliard, le Seuil... mais surtout chez Gaston Gallimard qui a, pour le plaisir au départ, puis par passion et sens des affaires, monté un véritable empire de l'édition ?

De la création des trois prestigieuses lettres NRF au développement des collections Blanche, Série Noire, La montagne Sainte-Geneviève et surtout de la prestigieuse Pléïade, Pierre Assouline nous livre dans cette belle biographie, le demi-siècle d'édition de celui qui peut se permettre de dire "la littérature française, c'est moi" ! Tout y est finement décortiqué : la création des Editions de la Nouvelle Revue Française par André Gide, Jean Schlumberger et Gaston Gallimard, la publication des premiers romans, l'incroyable refus du manuscrit de Proust et les tentatives pour "récupérer" l'écrivain, la course aux Goncourt, la concurrence teintée d'amitié avec Grasset, la Grande Guerre et la mort de Peguy, d'Alain-Fournier et de tant d'autres, puis la seconde et les suspicions de servir l'ennemi... Une grande et riche biographie, indispensable pour tout amoureux des lettres et de l'histoire. L'histoire d'une vie particulièrement touchante pour qui, comme moi, a foulé les parquets de la belle maison de Monsieur Gaston !

Gaston Gallimard, un demi-siècle d'édition - Pierre Assouline
Folio - 636 pages

mercredi 8 juin 2016

Lettres à Juliette...


Vous connaissiez le courrier au Père Noël... Sachez que Juliette reçoit également de nombreuses lettres !
Qui est Juliette ? Mais la Juliette de Roméo bien sûr, et il se trouve que nombre de personnes lui adressent leurs missives sollicitant un conseil, contant leur histoire d'amour ou la remerciant ! Et comme pour le Père Noël, Juliette a bien une adresse. Sise à Vérone, là même où se joua la romance de Shakespeare, le Club di Giulietta prend à coeur de répondre à ce courrier du coeur !

Romantique et touchant !



Merci au magazine Flow pour le bel article consacré à ces lettres d'amour dans son numéro 9 mai-juin !

samedi 4 juin 2016

Egon Schiele - Dimitri Joannidès & Nicolas Sure



J'appréciais déjà l'oeuvre d'Egon Schiele, mais mon récent séjour à Vienne m'a permis de redécouvrir ce peintre étonnant aux oeuvres subversives, souvent controversées car pouvant être considérées comme choquantes voire vulgaires par certains. Nombre de ses peintures mettent en effet en scène des femmes dénudées aux poses lascives et érotiques. Le peintre s'est également largement mis en scène, sous forme d'autoportraits mais aussi dans des poses très suggestives ! Je reconnais que son art est spécial, personnellement j'aime beaucoup le trait soulignant notamment les points d'articulation. Volontiers immoral et provocant, ses oeuvres reflètent son rapport à la sexualité sans tabous, ce qui lui valu d'être emprisonné en 1912, soupçonné d'avoir violé une jeune fille mineure qui posait pour lui. C'est cet épisode de sa vie qui est abordé dans cette bande dessinée au graphisme épuré et sobre. Nous sommes donc en 1912, Schiele malgré son jeune âge et ses peintures osées est déjà un artiste reconnu. Incarcéré pour viol et détournement de mineur, il attend son jugement tandis que ses deux meilleurs amis et son avocat font tout pour le disculper, n'hésitant pas à faire appel aux grands de cette époque, Zweig, Freud et Klimt entre autres, tous trois séduits par le talent du jeune homme. Il faudra lors du procès, convaincre la bourgeoisie viennoise et bien-pensante de ce début du XXème siècle !

 



Egon Schiele - Dimitri Joannidès & Nicolas Sure
Glénat

dimanche 29 mai 2016

Mendiants et orgueilleux - Albert Cossery



Dans les rue du Caire, Gohan, ancien professeur de philosophie a choisi de vivre en mendiant, sa seule préoccupation étant de satisfaire son besoin quotidien de drogue que ne manque pas de lui fournir son ami Yeghen, lui-même quelque peu désoeuvré. El Kordi quant à lui, vivote de son poste au Ministère mais rêve d'un soulèvement du peuple égyptien et est amoureux d'une prostituée. La vie suit ainsi son cours jusqu'à ce qu'Arnaba, prostituée exerçant dans la maison close que ces trois hommes fréquentent se fasse assassiner. Le commissaire Nour el Dine va entrer en scène, et l'enquête va un peu chambouler tout ce petit monde, mais la chute est loin d'être celle à laquelle on s'attend !

Ce très beau roman d'Albert Cossery nous plonge dans la vie de personnages hauts en couleur, une sorte de cour des miracles aux personnalités étonnantes et attachantes, mais sous le vernis d'une histoire somme toute assez simple, se cache une véritable question philosophique, celle de l'importance de la possession . Est-on plus heureux avec des biens ? Sous couvert de cette histoire, Albert Cossery nous livre cette conclusion : ne rien posséder ouvre les portes de la liberté, le dénuement offre la sagesse et vivre dans le dénuement n'entache en rien la dignité... Au point de devenir mendiant, par choix !


Mendiants et orgueilleux - Alert Cossery
Editions Joëlle Losfeld - 233 pages

samedi 21 mai 2016

Rhapsodie française - Antoine Laurain




Quand une lettre perdue par la Poste arrive à son destinataire 30 après... Quel aurait été le destin des Hologrammes, ce jeune groupe de new-wave qui enregistrait sur des cassettes audio et rêvait de gloire ? Est-ce que le courrier de Polydor, à qui ils avaient envoyé une maquette, leur signalant que leur musique était prometteuse et leur proposant un rendez-vous aurait fait d'eux des stars ? Oui mais voilà, le fameux courrier est tombé derrière une étagère du centre de tri et la vie a suivi son cours pour ces jeunes qui ont pris des chemins différents. Quel dommage lorsqu'on sait que We are made the same stuff dreams are made of aurait pu cartonner au Top 50... Le groupe s'est disloqué et ils se sont perdus de vue. Stan est devenu un artiste dont le talent tutoie celui d'un Jeff Koons, Alain est médecin, JBM a fait fortune dans les nouvelles technologies et est un homme d'affaires redoutable, son frère Pierre est devenu antiquaire, Frédéric a monté un complexe hôtelier en Thaïlande et Sébastien est devenu militant d'extrême droite. Quant à Bérengère, la seule fille du groupe, la chanteuse, elle a repris le domaine viticole de ses parents en Romanée-Conti.
C'est Alain, l'ancien guitariste, qui va avoir le choc de recevoir la lettre. Cette nouvelle va le replonger dans le passé, il n'a plus de nouvelles de ses comparses, et aucune trace des chansons d'antan ni de ce potentiel tube. Il décide alors de les retrouver, mais comment vont se passer les retrouvailles 30 après, d'ailleurs, aura-t-il vraiment envie de les revoir ?

Un petit roman sympa sur le thème de la destinée : qu'auraient été nos vies si tel ou tel événement se serait produit ? Serait-on plus heureux ? Plus riche ? On peut avoir les mêmes rêves et aspirations lorsqu'on est jeune et évoluer tellement différemment en vieillissant ! Finalement, le destin de certains d'entre eux va se jouer précisément à ce moment-là, mais la lettre y sera-t-elle pour quelque chose ?

Rhapsodie française - Antoine Laurain
Flammarion - 276 pages

mercredi 18 mai 2016

Le troisième homme



En attendant de pouvoir lire le roman de Graham Greene, j'ai vu le film de Carol Reed qui était estampillé "chef d'oeuvre"... Je confirme, Le troisième homme est un chef d'oeuvre du cinéma, ou en tout cas un film à voir pour qui aime les vieux films de suspense en noir et blanc !

Bien évidemment, indépendamment de la qualité du film et du scénario, il a un écho particulier pour moi qui revient d'un séjour tout frais à Vienne. J'ai été tellement conquise par cette ville que j'ai envie de voir les films qui la mettent en scène, tout comme je vais me plonger dans la littérature de ses grands écrivains...

Harry Lime convie son ami romancier américain Holly Martins dans la Vienne d'après-guerre. Mais alors qu'arrivé à Vienne il se rend chez Harry, Holly apprend que son ami vient de mourir, renversé par une voiture en traversant sa rue. Choqué par l'attitude du major Calloway pour qui Lime n'était qu'une crapule, Holly va enquêter pour blanchir l'honneur de son ami qui ne peut être l'être vile qu'on lui décrit.

Film grandiose donc, truffé de symboles et à la magnifique tirade d'Orson Welles (écrite d'ailleurs par lui-même) : « L'Italie des Borgia a connu trente ans de terreur, de sang, mais en sont sortis Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. La Suisse a connu la fraternité et cinq cents ans de démocratie. Et ça a donné quoi ? Le "coucou" ! »  déclamée au sortir de la Grande Roue du Prater. 
Une fin aux petits oignons et un air de cithare entêtant viennent couronner le tout !



lundi 16 mai 2016

Le Tabac Tresniek - Robert Seethaler


Eté 1937... Alors que l'homme qui versait mensuellement et depuis plusieurs années une rente à sa mère vient de mourir, le jeune Franz se voit contraint de quitter son Salzkammergut natal et les rives du magnifique lac Attersee auprès desquelles il a grandit : il doit aller gagner sa vie à Vienne car sa mère lui souhaite un avenir meilleur que celui d'être bûcheron. C'est auprès du vieil Otto Tresniek qui a perdu une jambe à la guerre que Franz va faire l'apprentissage de la vie. Le buraliste va lui inculquer l'art de la lecture de la presse quotidienne et la connaissance des cigares, mais également le sens du commerce et de la clientèle. Une clientèle en effet plutôt cosmopolite fréquente ce tabac de la Währingerstrasse. Franz va ainsi se prendre d'amitié pour un habitué du tabac Tresniek, un éminent Professeur qui n'est autre que le célèbre Sigmund Freud qui habite à deux pas du tabac. Freud, touché par l'innocence et l'intelligence de ce jeune homme, va accepter cette amitié... Sur les conseils du Professeur, Franz va également découvrir ses premiers émois amoureux et la douleur que l'amour peut engendrer. Mais à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale, la montée du national-socialisme émerge, le nazisme couve et le pouvoir d'Hitler pointe... Le monde va devenir fou et basculer dans l'horreur. Franz rêve parfois de retourner dans ses chères montagnes, au bord de son cher lac, et retrouver sa mère mais c'est auprès d'Otto qu'il va rester, et devenir un homme...

Un magnifique roman sur l'apprentissage de la vie, la découverte de l'amour et la réflexion des sentiments sur fond de montée du nazisme qui m'a particulièrement touchée et a fait écho a mon récent séjour à Vienne. Ayant découvert tout récemment cette magnifique ville, j'ai parfaitement pu en visualiser les lieux, par le biais d'un bond dans le passé. Une belle lecture...

Le Tabac Tresniek - Robert Seethaler
Sabine Wespieser Editeur - 249 pages

mercredi 11 mai 2016

Amours - Léonor de Récondo




1908 dans une demeure bourgeoise du Cher... Anselme de Boisvaillant a hérité de la charge notariale de son défunt père mort à la guerre avant même de voir son fils naître tandis que Victoire son épouse traverse les journées dans un ennui relatif. Bien que peu portée sur "la chose" (elle en éprouve plutôt un certain dégoût), le projet principal du couple est d'avoir un héritier, un fils de préférence, mais la grossesse tant attendue tarde à venir et Anselme conçoit quelques doutes sur sa fertilité. Quand Céleste, la petite bonne du domaine se retrouve engrossée par le droit de cuissage de son maître Anselme (on pourrait d'ailleurs parler de viol), tout l'équilibre de la maison va être remis en cause. Victoire qui n'est pas dupe et se doute que Céleste n'est pas tombée enceinte par l'opération du Saint-Esprit va proposer à son mari de laisser Céleste aller au bout de sa grossesse, puis de récupérer son bébé qu'ils élèveront comme le leur, leur héritier tant attendu. Céleste accepte le contrat de bonne grâce. L'enfant naît et ô joie, c'est un garçon qui sera appelé Adrien. Il est de suite confié à Victoire, mais voilà, cette dernière ne sait comment faire avec le bébé qui ressent que quelque chose cloche et commence à se laisser dépérir. A la faveur d'une nuit, Céleste qui sent qu'Adrien va mourir, vient subrepticement subtiliser le berceau...

Sous une plume simple, efficace mais belle, Léonor de Recondo aborde ici des thèmes d'une incroyable modernité tels que la gestation pour autrui et l'homosexualité féminine, condamnés à l'époque mais qui devaient pourtant avoir lieu plus souvent qu'on ne le pense. Cet amour charnel mais tendre et émouvant entre les deux femmes ne tombe jamais dans le vulgaire et la manière qu'a l'auteure d'évoquer la façon dont les deux femmes découvrent leurs corps et leur sexualité est pleine de sensibilité. Amours porte bien son titre... jusqu'au bout !


Amours - Léonor de Récondo
Sabine Wespieser Editeur - 276 pages

mardi 10 mai 2016

Le goût de Vienne


Un petit ouvrage compilant une sélection de textes de grands auteurs évoquant la belle ville de Vienne, celle-là même que je viens de parcourir en long et en large ! Une façon bien intéressante de revenir sur l'histoire de la ville à travers le temps, sous la plume de Stefan Zweig, Montesquieu, Casanova, Graham Greene, Joseph Roth, Milena Jesenska, Robert Musil ou encore Karl Klaus... Les textes sont classés en cinq catégories :

- La capitale d'un empire
- La grande Vienne
- Désespérances et désillusions
- Le café, centre névralgique de la vie viennoise
-Vienne après l'ultime apocalypse

Ayant beaucoup apprécié les cafés de Vienne, j'ai particulièrement aimé le chapitre qui leur est consacré, comme centre névralgique de la vie viennoise !

Le goût de Vienne - Recueil de textes
Mercure de France - 135 pages

dimanche 8 mai 2016

Merveilles de Vienne #6

Vienne "en vrac"...

Parce que tout y est beau, parce que Vienne foisonne de monuments, de bâtiments, d'immeubles tous plus beaux les uns que les autres, et tous concentrés dans un mouchoir de poche qui vous donne l'impression d'être au coeur de l'histoire européenne et vous permet de vous émerveiller à chaque coin de rue, à chaque détour... Une ville à l'histoire passionnante, une ville extrêmement inspirante où se sont croisés de grands destins, où la culture est omniprésente et où tout amoureux d'art, de culture, d'histoire, d'architecture se sent bien...