vendredi 27 mars 2015

La carte du temps - Félix J. Palma




Que voici un livre cocasse ! Je dirais même que ce roman est jubilatoire et que la lecture de ses 730 pages est un ravissement de littérature.

Un narrateur dont on ignore l'identité, nous conte de drôles d'expériences de voyage dans le temps et l'auteur invite dans ses pages Jack l'Eventreur, H.G. Wells, Joseph Merrick (le célèbre Elephant Man), Arthur Conan Doyle, Bram Stoker (l'auteur de Dracula) et Henry James (l'auteur du Tour d'écrou), mais tricote de petits arrangements avec l'Histoire !

Le livre est découpé en trois grandes parties, qui sont des histoires indépendantes les unes des autres, mais qui ont tout de même un lien et dans lesquelles se croisent et se recroisent les principaux protagonistes. Tout tourne autour de la fameuse machine à voyager dans le temps, inventée par H.G. Wells dans son célèbre roman, mais où se trouve la frontière entre l'imaginaire et la réalité ?

Tout commence dans le Londres de 1888 où une série de meurtres atroces ensanglante le quartier de Whitechapel : des prostituées sont sauvagement assassinées et mutilées par Jack l'Eventreur. Le jeune Andrew Harrington ne se remettra pas de la mort de sa fiancée, dernière victime du monstre, et, huit ans après les faits tentera de se suicider là même où sa douce fut découpée en morceaux. C'était sans compter sur Charles qui, tentant d'empêcher le suicide de con cousin, l'entraînera dans une folle épopée lui permettant de faire un bon de huit ans dans le passé afin de tuer l'Eventreur grâce à la machine de H.G Wells !
Et tout cela n'étonne personne puisque, en 1896 à Londres, les voyages dans le futur, et plus particulièrement en l'an 2000, sont monnaie courante grâce au célèbre Murray qui a découvert, lors d'une expédition en Afrique, un trou temporel permettant, par la traversée d'une dimensions dans laquelle le temps ne s'écoule pas, d'accéder directement au 20 mai 2000, jour de la terrible bataille entre les Humains, menés par le beau commandant Derek Shakleton, et l'armée d'automates qui a pris le contrôle de la planète et qui est dirigée par Salomon... Vous me suivez ?

Si vous ne me suivez pas, je pense que le mieux est de vous plonger directement dans cette incroyable histoire du temps qui entremêle réalité et science-fiction et qui est racontée de manière truculente par notre narrateur qui n'omet pas de donner force détails sur tel ou tel aspect de l'histoire sans jamais lasser son lecteur tant celui-ci est happé par l'habile construction du roman ! La chute vaut son pesant de cacahuètes puisqu'elle permet de recouper tous les liens entre les trois histoires et les protagonistes : un ensemble rondement mené de main de maître par Félix J. Palma, auteur espagnol qui signe ici le premier tome de sa "Trilogie victorienne". Vivement la suite !

Attachez vos ceintures, et bon vent dans le futur !

mardi 24 mars 2015

La cuisine des flibustiers - Mélani Le Bris / Hippolyte


Vous ne le savez peut-être pas encore mais je suis une grande passionnée des Antilles ! C'est pourtant dans une bibliothèque bretonne que j'ai déniché ce fabuleux livre de recettes de cuisine créole !

Alors certes, ce livre, qui est beaucoup plus qu'un simple livre de cuisine, vous mettra l'eau à la bouche grâce à ses recettes exotiques, des accras de morue au cabri massalé, en passant par la sauce chien et le rougail de papaye, mais pas que ! Il foisonne également d'anecdotes historiques sur les flibustiers et leur découverte des îles antillaises, il vous raconte l'histoire de la cuisine créole et vous apprend que les flibustiers ne se contentaient pas d'eau croupie et de quelques noix de coco, il est un véritable recueil d'agronomie lorsqu'il vous présente toutes les différentes sortes de piment, et il est largement alimenté d'extraits du livre du Père Labat, missionnaire dominicain qui passa quelques années aux Antilles et n'était pas le dernier à vouloir découvrir les coutumes locales, notamment en matière de gastronomie ! Ce serait même lui qui aurait inventé, afin de guérir une fièvre, une eau-de-vie qui sera la base du rhum ! Mais ceci est une autre histoire, et je reparlerai du Père Labat à l'occasion...

Outre ces anecdotes et ces recettes qui semblent réellement être celles de l'époque, ce livre est superbement illustré d'aquarelles et en fait un bel objet, à mettre en évidence dans sa cuisine. En ce qui me concerne, je n'hésite pas à aller y piocher de temps en temps, une petite recette exotique qui me rappelle de bons souvenirs !










samedi 21 mars 2015

De l'art de coller au plus près du texte que l'on traduit !


J'évoquais dans mon précédent article une petite tournure de phrase qui me chiffonnait dans une traduction.

Je tiens cependant à saluer l'incroyable travail des traducteurs et traductrices qui ne doit pas toujours être facile lorsqu'il s'agit de retranscrire ce qu'un auteur, un romancier a voulu exprimer dans sa propre langue. Je n'ai personnellement pas une grande expérience en termes de comparaison, mais j'ai eu l'occasion de lire tous les romans de Carlos Ruiz Zafon dans leur langue originale, l'espagnol, puis de les lire ensuite en français (ou vice versa). Eh bien j'ai été impressionnée par la qualité des traductions de l'espagnol vers le français : le traducteur a su conserver un style littéraire magnifique et retranscrire les émotions distillées par l'auteur, et c'est vraiment appréciable.
J'ai moins d'expérience avec les traductions anglaises car je lis peu de romans anglais et ait donc moins de points de comparaisons qu'avec les romans espagnols.

Tout cela pour en arriver plus précisément à l'objet de cet article : on voit fleurir dans le milieu de l'édition, de plus en plus de romans retraduits. Pour certains, c'est une réussite car la traduction est plus aboutie, plus juste, plus en adéquation avec l'original, mais pour la plupart d'entre eux, je ne vois pas vraiment l'intérêt de vouloir en changer la traduction pour, plutôt que de coller au texte, coller à l'époque actuelle. Certains traducteurs n'hésitent pas, en effet, à employer des termes qui n'auraient pas été en adéquation avec l'époque à laquelle le livre a été écrit. Je trouverais par exemple parfaitement inapproprié de métamorphoser un "fieffé gredin" en un "enfoiré" ou "connard" s'il s'agit d'un livre antérieur aux années 70 ou si ce mot sort de la bouche d'un aristocrate !
Mais bon, je ne suis pas non plus une spécialiste de la question, j'exprime juste mon opinion !

Une de mes madeleines d'enfance a ainsi été a priori massacrée ! La nouvelle traduction de la série Le club des cinq d'Enid Blyton aurait ainsi été simplifiée à l'extrême, supprimant certains mots tels que "saltimbanque" (remplacé par "cirque"). Tout le monde sait bien évidemment, que les enfants d'aujourd'hui ne savent plus ce qu'est un saltimbanque. Et puis pourquoi leur polluer le cerveau avec des mots compliqués, des tournures de phrases alambiquées et une conjugaison que plus personne n'utilise dans notre société hyper connectée !

N'hésitez pas à lire le très intéressant article de Celeborn via ce lien : ActuaLitté

Bref, aujourd'hui, on ne choisit plus d'être le reflet de l'écriture originelle qui était employée à une période donnée mais de proposer au lecteur un texte qui lui "parlera" plus et qu'il comprendra mieux, car ledit lecteur pourrait bien ne plus vouloir lire si le vocable utilisé n'est pas sien !

Pour moi qui suis restée très "vieille France" et qui chérit la langue française, les jolis mots et la conjugaison, ceci est révélateur de notre cyber-ère où le langage SMS prend de plus en plus de poids... Mais cela s'appelle l'évolution !

Et dans le même esprit, visualisez cette petite vidéo de l'excellent Jean Rochefort qui résume Madame Bovary de Flaubert en langage djeuns : une pépite !


jeudi 19 mars 2015

A propos de la nouvelle traduction de Gatsby...

Je ne peux m'empêcher de revenir sur mon précédent article concernant ma relecture de Gatsby le magnifique, devenu simplement Gatsby dans sa nouvelle traduction, car quelque chose m'a quand même interpellée !

Il s'agit de cette réplique : "J'ai déchiré ma robe après une chaise"... 
Après une chaise ???? La traductrice Julie Wolkenstein serait-elle alsacienne ? Attention, je tiens à préciser que je n'ai absolument rien contre les alsaciens, étant moi-même alsacienne d'adoption, mais il est vrai que certaines tournures de phrases sont très caractéristiques de cette région car souvent traduites littéralement du dialecte, ce qui donne parfois lieu à des expressions étonnantes et ce "après" en fait partie !

Bref, l'utilisation de ce "après" dans ce cas-là me semble complètement saugrenue ! Mon vieux bouquin étant toujours dans la maison familiale de Saint-Malo, je ne peux aller voir quelle expression fut utilisée autrefois pour indiquer que ladite robe fut déchirée à cause d'une chaise, mais cela m'étonnerait fortement que le "après" ait été employé... Si quelqu'un a une version de l'ancienne traduction et pourrait m'éclairer sur ce point ?


mardi 17 mars 2015

Gatsby - F. Scott Fitzgerald


En avoir parlé lors de la dernière séance de mon club de lecture, et avoir vu la très bonne adaptation cinématographique de Baz Luhrmann avec Leonardo Di Caprio, m'ont donné envie de relire les aventures de ce Great Gatsby dans sa nouvelle traduction.

Le grand Fitzgerald nous propose ici une peinture des moeurs et coutumes, de l'ascension sociale et des fastes de la bourgeoisie new-yorkaise des années 20. Un petit bouquin qui se lit très rapidement, à l'écriture enlevée, incisive et aux dialogues pertinents.

L'histoire : été 1920, Nick Carraway, jeune courtier, s'installe dans une petite maison de Long Island. Son voisin à la somptueuse propriété et aux fêtes pharaoniques où le champagne coule à flots est l'énigmatique Jay Gatsby. Mais qui est réellement Gatsby, d'où vient sa fortune et quel secret cache-t-il ? Cette histoire qui se déroule sur une durée trois mois nous permettra, à travers le regard de Nick, de comprendre tout cela et d'assister au dénouement dramatique de la vie du Grand Gatsby.


samedi 14 mars 2015

Le jardin blanc - Stéphanie Barron



Octobre 2008 : Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine est mandatée dans le Kent par un riche client afin d'étudier le célèbre Jardin Blanc qui fut réalisé à Sissinghust par Vita Sackville-West, l'amie de Virginia Woolf. Il en souhaite une copie conforme dans sa propriété de Long Island.
Mais quelques jours avant son départ pour l'Angleterre, le grand-père de Jo se pend dans sa grange, laissant en guise d'explication, une vieille lettre incompréhensible dans laquelle il évoquait le souvenir d'une "Dame". Le drame ayant eu lieu après que Jo ait annoncé à son grand-père qu'elle partait travailler à Sissinghurst, cette dernière se sent coupable et pense qu'il y a un lien entre cette nouvelle et le suicide.
Arrivée sur place, Jo va découvrir dans une vieille remise à outils un cahier qui semble être un recueil de notes de jardinier, il porte d'ailleurs une étiquette mentionnant le prénom "Jock"... le prénom de son grand-père. Mais à la lecture du cahier, Jo s'aperçoit qu'il ne s'agit pas du tout de quelques notes de jardinier mais d'un journal intime dont le style et l'écriture rappellent beaucoup ceux de la célèbre écrivaine Virginia Woolf. Mais quel est donc le lien entre son grand-père et Virginia Woolf ? Serait-ce elle, la Dame ? Et comment ce journal pourrait-il avoir été rédigé par Virginia Woolf alors qu'elle s'est suicidé le 28 mars 1941 et que la première page du journal est datée du 1er avril 1941 ?
Jo va essayer de dénouer l'écheveau de tous ces mystères et va partir dans une folle course à la vérité : et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée le 28 mars 1941 ? Et si elle avait été tuée ? Et pourquoi ? Et quel rôle a joué son grand-père, alors tout jeune jardinier, dans cette histoire ? Et si ce cahier avait réellement été rédigé par Virginia Woolf ?
C'est à la quête de ce mystère que va nous entraîner Le jardin blanc, entre Oxford, Londres et Cambridge, des grandes bibliothèques anglaises à Sotheby's, entre trahison, amour et littérature... Jusqu'au dénouement final qui pourrait bien bouleverser le monde des Lettre.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui n'est, il faut le préciser, qu'une pure fiction ! J'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à se mettre en place et que les pièces du puzzle tardaient un peu à s'emboîter, mais une fois l'action lancée, j'ai été transportée par cette folle aventure littéraire, par l'originalité de l'histoire, par les lieux et décors évoqués, et par le style old-england, tea-time et charme british !

Virginia Woolf et Vita Sackville-West

lundi 9 mars 2015

Miss Peregrine et les enfants particuliers - Ransom Riggs



Un roman jeunesse happant, un joli conte, à mi-chemin entre Peter Pan, Alice au pays des merveilles et le Club des 5, sur fond de pouvoirs magiques, de monstres et de boucles spatio-temporelles !

Jacob est un jeune américain un peu solitaire dont l'avenir est déjà tout tracé : reprendre les rênes de l'empire pharmaceutique familial, destin qui ne l'enchante guère... Il est depuis tout petit très attaché à son grand-père qui lui raconte des tas d'histoires féeriques, de monstres et des "enfants particuliers" qui ont grandi avec lui, sous la houlette de Miss Peregrine dans le pensionnat d'une île du Pays de Galle durant la seconde guerre mondiale. Grandpa a en effet été confié par sa famille à cet orphelinat afin de lui éviter le triste sort réservé aux juifs. Mais voilà, cet orphelinat n'était pas un orphelinat ordinaire : il abritait en effet des enfants particuliers doués d'incroyables pouvoirs. Enfant, Jacob voulait bien croire aux récits magiques de son grand-père mais en grandissant, il n'y a plus accordé grande importance bien que ce dernier continua à égrener ses souvenirs peu ordinaires.

Jusqu'au jour où Jacob va découvrir son grand-père mourant. Il semble avoir été attaqué par des bêtes sauvages mais, jusqu'à son dernier souffle, va avouer à Jacob s'être fait attaquer par un Sépulcreux, un monstre que Jacob apercevra de ses propres yeux tapi dans un arbre. Avant de s'éteindre, Grandpa va enjoindre son petit-fils de retrouver l'Oiseau. 

Mais qui est cet Oiseau, et ce monstre ? N'a-t-il pas été victime d'hallucinations ? Diagnostiqué comme victime d'un épisode de stress aigu provoqué par le choc de la mort de son grand-père, Jacob va être suivi par un psychiatre, mais lorsque le jour de son anniversaire, sa tante va lui offrir un livre retrouvé dans la maison de son grand-père et duquel glissera une mystérieuse lettre signée Peregrine Faucon et postée du Pays de Galle, Jacob va prétexter le besoin de revenir sur les origines de son grand-père pour guérir de son choc et passer un mois, en compagnie de son père, sur cette mystérieuse île où se trouvait le pensionnat.

Jacob va ainsi nous entraîner sur les traces du passé, à la rencontre des enfants particuliers et de la vie qu'a menée son grand-père. Il va découvrir que les histoires que lui racontaient Grandpa n'étaient pas si farfelues que cela et va réaliser qui il est réellement. C'est en voulant sauver toute cette communauté que la vérité éclatera !

Ce roman jeunesse est très beau, tant par l'histoire que par l'objet qui comporte des encarts photographiques en lien avec le cheminement de l'histoire. Et pourtant, ces photographies n'ont pas été réalisées pour illustrer le livre en lui-même, il s'agit en effet de véritables photos appartenant aux archives personnelles de collectionneurs, ce qui est d'autant plus troublant : l'auteur a-t-il donc brodé son histoire autour de ces photos ?






Une adaptation cinématographique de Tim Burton devrait sortir en mars 2016...


mercredi 4 mars 2015

Le palimpseste d'Archimède - Eliette Abecassis



Un roman initiatique qui nous en apprend beaucoup sur la Grèce Antique, les Dieux égyptiens, les rites sacrificiels, les moines copistes, les grands philosophes, les mathématiques, certaines théories, l'univers de l'Ecole Normale Supérieure de la fameuse rue d'Ulm, les croisades, la Terre Sainte, l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie, l'analyse d'un palimpseste (et ce qu'est un palimpseste, d'ailleurs), une secte vouée à Eleusis, la vérité suprême, l'Infini, la Sainte Trinité, le nombre Pi... Bref, un roman qui vous transporte dans les mystères de l'origine du Monde sur fond d'enquête policière et d'histoire gréco-égyptienne, entremêlant philosophie et mathématiques. Une écriture dynamique et virevoltante entre passé et présent et une quête passionnante font de ce roman parfaitement documenté un régal de lecture !

Joachim, brillant étudiant de la célèbre institution de la rue d'Ulm est passionné de philosophie. Son Professeur, Elsa Maarek, l'a d'ailleurs pris sous son aile pour l'élever spirituellement. Il partage sa vie entre ses études et ses quelques camarades, ne laissant guère de place à l'amour et aux petits plaisirs de la vie, la rigueur des études l'accaparant totalement.

La vie à l'ENS bascule le jour ou le Professeur Sorias, éminent mathématicien, est retrouvé sauvagement assassiné au pied de l'Obélisque de la place de la Concorde, la trachée ouverte, l'oesophage sectionné, les viscères arrachés et entassés près de son corps, et les jambes brûlées. Qui a bien pu en vouloir d'une manière aussi violente au Professeur, et pour quelles raisons ? Est-ce à cause de ses recherches sur le célèbre nombre Pi ou encore à cause d'un très ancien codex retrouvé à son domicile ? Et pourquoi, le Professeur Andrieux qui partageait ses recherches lui fut-il lui aussi sauvagement assassiné de la même manière ?

Ces éléments scientifiques, ainsi que la nature des crimes rappelant un mystérieux rite sacrificiel grec incitent l'inspecteur chargé de l'affaire à s'adjoindre l'aide du Professeur Maarek, spécialiste en la matière. Celle-ci entraînera avec elle son poulain Joachim dans une enquête qui les mènera des antiques monuments parisiens au Monastère de Saint Sabas en Terre Sainte, à la découverte du mystère qui entoure le codex découvert chez le Professeur Sorias et qui n'est autre que le Palimpseste* d'Archimède.

Ce palimpseste qui a traversé les siècles et fut protégé comme le bien le plus précieux, pourrait révéler une information changeant complètement la vision de tout un chacun sur la création du monde, par la révélation de la formule de Pi, la série qui gouvernerait le monde et qui fut découverte par Archimède.

C'est en cherchant à déchiffrer le palimpseste et en remontant le temps jusqu'au Moyen-Age et à l'Antiquité, des Croisés aux Philosophes, des théories scientifiques aux croyances religieuses, que le mystère des meurtres sera élucidé et l'assassin démasqué.

Mais le palimpseste dévoilera-t-il son mystérieux contenu sur les origines du monde et la vérité sur la formule de l'infini ?

"C'est une illusion de soulever le voile, Joachim. La vérité n'existe que voilée. Et le problème, ce n'est pas de soulever le voile, c'est de faire croire qu'il existe une vérité. Elle est multiple. La vérité ne doit être ni sacralisée ni instrumentalisée. Tel est le sens des paroles d'Isis : Mon voile, ô Mortel, personne ne l'a soulevé..."

"Depuis Archimède, les forces obscures, les païens, les Romains, les chrétiens ou les mususlmans, ont tenté par tous les moyens de mettre fin aux avancées de l'esprit humain, par peur de perdre le pouvoir. [...] Nous sommes ceux qui protègent les futurs Archimède, Socrate, Pythagore, Hypathie, ou Evariste Galois, tous ces hommes et femmes héroïques qui tentent de faire progresser l'humanité mais que les forces des ténèbres arrêtent, parce qu'elles en ont peur. A toutes les époques, nous avons lutté contre l'obscurantisme pour que la catastrophe de la Bibliothèque d'Alexandrie ne se reproduise jamais..."

* Un palimpseste est un manuscrit qui porte, sous un texte écrit, un autre texte plus ancien qui a été effacé pour récupérer le parchemin et laisser la place au nouveau texte. Les écrits anciens étaient généralement grattés à la pierre ponce pour en effacer l'écriture.